John Irving // Livre

Owen ou les pouvoirs d’une voix.

 

« Si je suis condamné à me souvenir d’un garçon à la voix déglinguée, ce n’est ni à cause de sa voix, ni parce qu’il fut l’être le plus petit que j’aie jamais connu, ni même parce qu’il fut l’instrument de la mort de ma mère. C’est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c’est grâce à Owen Meany. »

Ainsi commence ce roman de John Irving paru en 1989. Cette phrase nous jette instantanément dans la fascination qu’exerce Owen sur le héros.
Owen, minuscule, persuadé d’être l’instrument de Dieu, est un ami précieux. Et c’est bien ce que nous raconte ce roman hilarant et flamboyant : l’histoire d’une amitié profonde, et du bouleversement qu’elle amènera dans la vie du héros.
C’est par ce roman que je suis rentrée dans l’univers de John Irving il y a longtemps. Avec le recul, cela reste pour moi son roman le plus poignant, le plus fort.
Dans Une prière pour Owen, on rit énormément, à gorge déployée parfois, mais on pleure aussi, tant est poignante cette histoire fantasque.
On traverse aussi tout un pan de l’histoire des états Unis, des prospères années 50 jusqu’au désenchantement de la guerre du Vietnam.
John Irving est alors au sommet de son art (Le monde selon Garp et L’œuvre de Dieu, la part du Diable sont parus un peu plus tôt), et il livre ici l’un des textes les plus bouleversants de sa carrière.
On ne lâche plus ce roman quand on l’a commencé, Owen vous hantera pour un moment si vous vous laissez porter par ses ailes d’ange comique malgré lui...

Voici un documentaire Arte sur l'auteur disponible en ligne.

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