Réseau Médiathèque - Georges Wolinsky

À l’occasion de l'animation Sorcière qui es-tu ? qui aura lieu le samedi 21 janvier dans le cadre de La Nuit de la lecture, nous avons choisi, aujourd'hui, de braquer les projecteurs sur... les sorcières.

 À l’occasion de la conférence Sorcière qui es-tu ? qui aura lieu le samedi 21 janvier dans le cadre de La Nuit de la lecture, nous avons choisi, aujourd'hui, de braquer les projecteurs sur... les sorcières.

La figure de la sorcière n’a jamais été aussi revendiquée qu’à l’époque moderne : en réalité, tout est affaire de réappropriation d’un mythe largement déprécié et diabolisé. De la créature maléfique, souvent mises en marge d’une société dont elle n’épousait pas les codes, vivant dans une forme de marginalité, et représentant donc un danger pour l’ordre social et moral, elles deviennent une icône féministe, une figure. En effet, détentrices d’un « savoir occulte » qui se transmettait de femme en femme – et qui concernait essentiellement la fertilité, les accouchements, la pharmacopée des plantes –, ces « bonnes femmes » sont accusées d’avoir vendu leur âme au Diable en échange de ces connaissances.


L’imaginaire collectif les a dépeintes comme de vieilles femmes terrifiantes au nez crochu, affairées autour de chaudrons fumant d’un liquide visqueux ou fendant les airs avec leur balai magique, mais la réalité est beaucoup plus prosaïque. L’histoire de la représentation change en même temps que l’imaginaire collectif se développe et se politise, et les courants féministes investissent dans des représentations qui touchent à la fois les thèmes de l’écologie, de la sexualité, de la médecine, etc.