Benjamin Wood // Livre
Un voyage fascinant dans l'univers de la folie.
Benjamin Wood nous avait déjà fait naviguer entre délire et génie artistique dans Le complexe d'Eden Bellwether, son premier roman, qui nous emmenait à la rencontre d'un organiste ensorcelant. Il réitère pour notre plus grande joie, avec une oeuvre toujours intimement liée à la création artistique.
Knell est en retraite dans une villa près d'Istanbul, avec nombre d'autres artistes en burn-out ou en quête de leur muse perdue. Entre sa vie quotidienne au refuge de Portmandle et le récit de ses débuts en tant qu'artiste peintre en Ecosse, la temporalité éclatée du roman se met au service d'un rythme presque haletant.
Mais les raisons d'aimer ce roman ne s'arrêtent pas là. En plus de tenir en haleine ses lecteurs avec un suspense habilement maîtrisé, Benjamin Wood déploie tout son talent stylistique pour faire danser devant nos yeux un univers pictural aussi envoûtant qu'extravagant.
Le traitement des personnages est d'une finesse incroyable, l'exploration de la névrose fascinante. On a ici une perle rare qui se dévore, un vrai beau coup de coeur.